วันเสาร์ที่ 29 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Jour de l'an
Le jour de l'An est le premier jour de l'année d'un calendrier donné. Par extension le terme désigne aussi les célébrations de ce premier jour.
Pour les calendriers solaires (comme le
calendrier grégorien), la date du jour de l'An est fixe d'une année sur l'autre, alors qu'elle est dite mobile dans le cas des calendriers luni-solaire (comme le calendrier chinois).
Différence entre les calendriers
Bien que les jours de l'an tombent rarement à la même date d'un calendrier à l'autre, on remarque une relative concordance entre ceux des pays tempérés. En effet, ce qui fut interprété comme la « disparition » de la végétation durant l'hiver et sa renaissance au printemps a alimenté le mythe très répandu de la renaissance cyclique de l'année. C'est ainsi qu'un grand nombre de jours de l'an sont fêtés entre le solstice d'hiver et l'équinoxe de printemps.
Cependant, ceci n'est nullement universel, notamment dans les pays tropicaux, où le cycle des saisons est bien moins tangible.
On peut citer en exemple l'
Égypte antique, qui (bien qu'elle utilisait un calendrier civil solaire) fêtait la nouvelle année à l'arrivée annuelle de la crue du Nil. Cette crue étant due aux pluies ayant lieu loin en amont (dans les hauts plateaux), sa date était entièrement tributaire de phénomènes météorologiques. Cependant, elle intervenait généralement à la même période.
Différents calendriers avec la correspondance des dates de leur nouvel an dans le calendrier grégorien :
- calendrier grégorien : 1er janvier
-
calendrier romain : 1er mars
-
calendrier julien : 1er janvier
- 25 mars, jour de l'
Annonciation, adopté par l'Église jusqu'en 1563
-
calendrier chinois : entre le 20 janvier et le 18 février
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calendrier égyptien antique : le 19 juillet (lors de la crue du Nil)
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calendrier persan (zoroastrien): 21 mars (solstice du printemps)
-
Calendrier républicain (révolutionnaire) : 22 septembre (1 vendémiaire), à l'Équinoxe automnal.
-
Calendrier universel 1er janvier
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Calendrier fixe 1er janvier
Origines
Le nouvel an est une fête d'origine païenne qui vit le jour vers 46 avant notre ère, sous l'impulsion de Jules César qui décida que le 1er janvier serait le Jour de l'An. Les Romains dédiaient ce jour à Janus, dieu païen des portes et des commencements. Le mois de janvier doit son nom à Janus, qui avait deux visages : l'un vers l'avant, l'autre vers l'arrière.
Les nouvels ans
- Réveillon de la Saint-Sylvestre
- "La fête du printemps",
Nouvel An chinois
-
Awal muharram, nouvel an de l'hégire
-
Rosh Hashana, nouvel an hébreu
- Le
Norouz, Nouvel an persan
-
Yennayer, Nouvel an berbère
-
Novii God,Nouvel an russe
Pays d'Europe Occidentale
En Occident, il est de coutume de fêter le nouvel an par un banquet la veille, c’est-à-dire le 31 décembre : c'est le réveillon de la Saint-Sylvestre. Ce repas comprend généralement du foie gras et du champagne. Après celui-ci, les fêtes mêlent danses et lancers de cotillons, boules et rubans de papiers… À minuit, chacun s'embrasse sous le gui, en se souhaitant les meilleurs vœux possibles, et en s'engageant dans d'éventuelles bonnes intentions. Puis, on offre les étrennes, cadeaux de nouvelle année.
Il existe cependant quelques particularités selon les pays :
Allemagne
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Belgique
Dans la province de Liège, le 1er janvier, il est de tradition de manger de la choucroute en famille, avec une pièce sous l'assiette ou dans la main ou dans la poche pour avoir de l'argent pendant toute l'année.
Espagne
En Espagne, on mange un raisin à chacun des 12 coups de minuit. Les femmes s’offrent des tampons rouges. Notons qu'autrefois chez les Musulmans espagnols, les Morisques, et particulièrement dans la région de Grenade et dans les Alpujarras, on mangeait à la Nouvelle Année une grenade aux 12 coups de Minuit (Source : Karim Bouakline Al Gharnati). C'est aussi l'occasion pour les mariés de plonger leurs bagues dans leurs coupes de champagne et de trinquer.
Italie
À Naples, en Italie, on accueille la nouvelle année par une coutume particulière, le soir du 31 décembre. Cette tradition consiste à jeter par la fenêtre de vieux objets, symboles de l'année terminée. Ainsi meubles, vaisselle, vêtements, etc., prennent le chemin de la rue au grand «malheur» des éboueurs, qui doivent passer la nuit à nettoyer les rues. Mais il faut dire que cette tradition tend à disparaitre, car elle présente certains dangers pour les passants.
Le jour du Nouvel An, appelé Capodanno, les Italiens ont coutume de manger des plats spéciaux, qui sont réputés apporter richesse et abondance. Ce sont des plats à base de graines, par exemple des
brioches, ou des plats de lentilles ou encore des gâteaux enrobés de miel.
Pays-Bas
Oudejaarsdag et oud en nieuw ou le jour de l'ancienne année (31 décembre) est fêté par un excès de feux d'artifices dès l'aube et jusque tard dans la nuit, c'est le seul jour de l'année ou il sont autorisés et ils sont mis en vente libre uniquement les 3 jours précédents.
Portugal
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Feliz ano novo!!
Suède
Pour le jour de l'an les Suèdois ont la coutume de se baigner dans de l'eau gelée.
Équateur et Pérou
En Équateur et au Pérou, peu avant le nouvel an, on fabrique des mannequins de chiffons ou de papier mâché qui représentent l'année qui vient de passer. On expose ces mannequins (muñecos) devant chez soi jusqu'au 31 au soir à minuit où l'on brule ces mannequins dans les rues. On fait aussi exploser toute sorte de chose comme des pétards, feux d'artifice, etc. Il existe aussi une superstition qui dit que si on porte une couleur en particulier sur soi lors des 12 coups de minuit, cela pourra amener de la chance dans certains domaines pour la nouvelle année, comme par exemple le jaune pour l'argent, le rouge pour l'amour, etc. Dans le même ordre d'idée, celui qui souhaite voyager toute l'année doit courir autour de son pâté de maison une valise à la main à minuit pile. La tradition espagnole de manger 12 grains de raisin en faisant un vœu pendant les douze coups de minuit est également observée. A la maison on décore la table avec des corbeilles de fruits, de maïs, de blé, de riz, de cannelle, de fleurs jaunes.
À Philadelphie (Pennsylvanie), la "parade des mimes" (Mummers Parade en anglais) se tient chaque 1er janvier. Chaque association de la ville, appelée "New Years Associations" entre en compétition dans quatre catégories. Elle prépare pendant des mois des costumes et des scènes mobiles. Environ 15 000 personnes assistent au cortège chaque année. La première de ces parades fut organisée en 1901.
Cambodge
Au Cambodge, le Nouvel An est fêté pendant trois jours, du 13 au 15 avril.
Chine
En Chine, il suffit d'écrire et de lancer ses vœux dans un "arbre à vœux". Il faut alors que ce papier tienne toute la soirée pour que votre vœu se réalise. Le nouvel an chinois est aussi célébré par de spectaculaires lancés de feux d'artifices et des explosions de pétards.
Corée
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Japon
Le réveillon du Nouvel An (Ōmisoka) se passe en général en famille, autour d'un copieux repas arrosé de saké. On y boit une soupe (miso) spéciale. Avant minuit, la famille part pour le temple le plus proche pour partager du saké et assister à la frappe des 108 coups de gong annonçant le passage à la nouvelle année (ce chiffre est censé représenter le nombre de péchés accumulés dans une âme tout au long de l'année, et par ce geste on chasse les pêchés un à un des âmes impures. Peu après, chacun rejoint ses pénates et l'on se couche peu après. Le lendemain, le jour du Nouvel An, les japonais se rendent dans les temples shinto.
Russie
En Russie, on boit du champagne sous les 12 coups de minuit, après le 12e coup on ouvre la porte ou la fenêtre pour que le nouvel an entre dans la maison.
Tibet
Au Tibet, les fêtes de la nouvelle année (Losar) ont une origine pré-bouddhiste et remonte au premier roi tibétain Nyatri Tsenpo, dont le règne débuta en l’an -127 au IIe siècle av. J.-C.. L'année de son intronisation marque la première année du calendrier tibétain. C'est donc en l'honneur du premier roi du Tibet qu'est célébré le nouvel an tibétain, le Losar. Le Losar, premier jour de l'an tibétain, coïncide avec le premier jour de la nouvelle année lunaire. La date est choisie conformément à l’astrologie tibétaine, matière étudiée dans le cadre des études en Médecine tibétaine traditionnelle.
Bibliographie
The world book encyclopedia, 1984, tome XXVI, page 237

วันพฤหัสบดีที่ 20 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Noël
Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité. Cette fête donne lieu à des offices religieux spéciaux et à des échanges de cadeaux et de vœux. Dans l'année 354, Noël a été fixé officiellement au 25 décembre par le pape Libère. Parce que la plupart des Églises orthodoxes suivent toujours le calendrier julien qui présente un décalage de quatorze jours avec le calendrier grégorien désormais en usage officiellement, elles célèbrent Noël le 7 janvier du calendrier grégorien (c’est-à-dire le 25 décembre du calendrier julien). La popularité de la fête a fait que « Noël » est devenu aussi un prénom porté.
Étymologie
Classiquement[1], on considère que le mot Noël (apparu vers 1112) est issu par évolution phonétique de nael et par modification vocalique du latin natalis (« relatif à la naissance »). Le o de Noël vient de la dissimilation des deux a de natalis et le tréma (1718) note la diérèse.
Dans l'usage actuel c'est un mot masculin qui devient féminin dans la locution
elliptique la [Fête de] Noël.
La Nativité de Jésus-Christ
A l'origine, la fête de Noël est la solemnité de la nativité du Seigneur, la fête commémoritive de la naissance de Jésus de Nazareth qui, selon le Nouveau Testament, est né à Bethléem sans donner de jour précis. Marc et Jean ne parlent pas de la naissance du Christ mais insistent sur la filiation spirituelle avec Jean le Baptiste qui marque le début de leur évangile.
Selon Luc
L'évangéliste Luc précise seulement que la naissance a lieu au moment du recensement imposé par l'empereur.
« En ce temps-là parut un édit de
César Auguste, ordonnant un recensement de toute la terre.
Ce premier recensement eut lieu pendant que
Quirinius était gouverneur de Syrie.
Joseph aussi monta de la
Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte.
Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une étable, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie. »
Ce recensement eut lieu après la déposition d'
Archélaos, ethnarque de Judée, de la Samarie et de l'Idumée, en 6 ap JC.
Notons que si les circonstances historiques sont données, aucun détail ne permet de dire que la naissance a lieu en hiver.
Selon Matthieu
Dans l'évangile selon Matthieu, si le règne d'Hérode est mentionné, l'accent est mis sur la naissance miraculeuse du Christ :
« Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus Christ. Marie, sa mère, ayant été fiancée à Joseph, se trouva enceinte, par la vertu du Saint Esprit, avant qu'ils eussent habité ensemble.
Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.
Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit : Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint Esprit ; elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus ; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.
Jésus étant né à Bethléhem en Judée, au temps du roi
Hérode, voici des mages d'Orient arrivèrent à Jérusalem, et dirent : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? car nous avons vu son étoile en Orient, et nous sommes venus pour l'adorer. »
Notons qu'
Hérode Ier le Grand meurt, selon les sources en -4 ou -1 et qu'on lui attribue le massacre des innocents ce qui fait de lui le « candidat » le plus probable à ce titre. D'autant qu'il est précisé que, lors du retour d'Égypte, Joseph et Marie ne s'installèrent pas en Judée, où régnait Archélaos, mais en Galilée, à Nazareth.
Cette présentation, qui assimile Hérode à Pharaon, établit un parallèle entre Jésus et Moïse.
Un jour arbitraire
Aucun texte chrétien ne précise quel jour dans l'année est né Jésus-Christ. En 354, le pape Libère a fixé la fête commémorant la naissance du Christ au 25 décembre pour promouvoir l'essor du christianisme et remplacer les fêtes populaires et païennes célébrées autour du solstice d'hiver ; il a également codifié les premières célébrations. Dans une allocution du 16 décembre 2004, Mgr Jean-Paul Jaeger, évêque d'Arras explique ce choix :
« Les
évangélistes dont un sur quatre seulement propose un récit de la naissance de Jésus étaient bien incapables d’en situer la date exacte. Excellente pédagogue, l’Église, en Occident, a fixé en 353 la célébration de Noël au moment de la fête païenne du solstice d’hiver. Le signe est magnifique. Les rayons du soleil sont au plus bas de leur déclin. Progressivement le jour va s’imposer à la nuit. La lumière va triompher. Le Christ naissant est alors loué et accueilli comme la lumière qui brille dans les ténèbres, comme le jour qui se lève sur l’humanité engourdie et endormie. Il est le jour nouveau qui pointe à minuit. »
Avant cette date, les chrétiens fêtaient la naissance du Christ le même jour que l'adoration des mages (
épiphanie ou « manifestation du Seigneur ») et le baptême dans le Jourdain : le 6 janvier. L'Église apostolique arménienne est la seule Église à perpétuer aujourd'hui cet usage des premiers siècles. Quant aux Églises orthodoxes, elles fêtent Noël le 25 décembre du calendrier qu'elles suivent (calendrier julien ou grégorien) et le baptême du Christ le 6 janvier.
Une date imprécise
On date la naissance de Jésus en l'an 1 av. J.-C. (puisque l'année 1 est celle de son premier anniversaire et qu'il n'existe pas d'année 0) depuis le haut Moyen-Âge. De récentes études laissent cependant penser que Jésus de Nazareth serait né aux alentours de l'an -4. Mais la célébration chrétienne de Noël est là pour rappeler un événement, la naissance du Christ, et non pour célébrer une date en particulier ; du point de vue chrétien, l'exactitude et la correspondance du 25 décembre -1 ou -4 avec la réalité historique sont donc des éléments accessoires.
Le début de l'ère chrétienne
Avant la réforme de Vatican II, on célébrait le 1er janvier la fête de la circoncision du Seigneur. En effet, les parents de Jésus, appliquant la loi juive, le firent circoncire huit jours après sa naissance[2]. Aujourd'hui, si les catholiques célèbrent la fête de Sainte Marie Mère de Dieu, les orthodoxes commémorent toujours la circoncision. C'est cet événement, plus important que sa naissance elle-même, qui marque l'entrée de l'enfant-dieu dans la communauté des hommes et le véritable début de l'ère chrétienne.
Calendriers julien et grégorien
Quand Jules César créa le calendrier julien, le solstice d'hiver fut fixé au 25 décembre. Mais la légère erreur du calendrier julien fit progressivement avancer solstices et équinoxes : au moment du Ier concile de Nicée de 325, le solstice tombait le 21 décembre, mais la Fête de la Nativité fut maintenue au 25 décembre, neuf mois après l'Incarnation, le 25 mars. En 354, le 25 décembre devint ainsi la date de la naissance de Jésus Christ, le 1er janvier, huit jours après la Nativité, la date de la Circoncision et le 2 février, quarante jours après Noël, celle de la Purification de la Vierge Marie (Chandeleur). En 1582, le calendrier grégorien remit le solstice, qui avait continué d'avancer jusqu'au 11 décembre, au 21 décembre, pour respecter les décisions du Concile de Nicée et la réalité des saisons.
En
1582, où Pâques tombe un 11 mars, le pape Grégoire XIII décide de corriger le calendrier julien et le remplace par le calendrier grégorien, plus précis : il supprime les années bissextiles en trop, remet Pâques à l'équinoxe de printemps, retire les jours entre le 4 et le 15 octobre 1582 mais ne veut pas corriger Noël, qui tombe alors un 25 décembre, conformément au Concile, mais contrairement à la fête païenne romaine.
Avant l'ère chrétienne
Bien avant l'apparition du christianisme, l'époque du solstice d'hiver était déjà une période charnière de l'année, qui regroupait de nombreuses croyances païennes relatives à la fertilité, maternité, la procréation et à l'astronomie. Elle donnait donc lieu à de nombreuses manifestations. Mais à part la fête chrétienne, aucune des fêtes décrites ci-après n'a porté le nom de « Noël » et jamais l'Église n'y a fait référence ; tout au plus ces traditions antiques ont-elles un point de similitude avec la fête chrétienne.
Préhistoire
Les peuples préhistoriques adoraient la lumière et ils avaient construit des temples qui aidaient à comprendre l'arrivée des saisons pour les premiers agriculteurs européens, les hommes du néolithique. Dans le temple mégalithique de Newgrange en Irlande, la lumière du soleil ne rentre que le jour du solstice d'hiver. Les Celtes faisaient de grands feux aux solstices pour lutter contre les ténèbres. Ils avaient très peur de ces périodes sombres durant lesquelles le jour durait moins longtemps, mais en même temps, ils savaient que le soleil allait réchauffer le sol et les plantes. Certains peuples évoquaient aussi des personnages fabuleux apportant des cadeaux lors de la fête.
Protohistoire et Antiquité
Chez les Celtes, on évoquait le dieu Gargan, un bon géant portant une hotte remplie de cadeaux et décore déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d'hiver[réf. nécessaire]. Il inspira le « Gargantua » de Rabelais
Chez les Germains, un personnage ambivalent nommé « Hellequin », faisait la tournée des familles afin de récompenser les enfants sages et de punir les enfants désobéissants[réf. nécessaire].
Chez les
Vikings, un homme habillé d'une grande cape censé représenter Odin le dieu scandinave de la guerre et souverain des divinités nordiques, visitait les maisons afin de demander si tout allait bien et d'offrir des friandises aux enfants sages[réf. nécessaire]. En Norvège, au Xe siècle, le roi Håkon Ier de Norvège aurait décidé que la fête du Midtvintersblot (fête du milieu de l'hiver, où le lutin Julenisse distribuait des cadeaux) serait fêté en même temps que le Noël chrétien.
La
déesse égyptienne Isis est souvent représentée accroupie tenant l'enfant Horus dans son giron. Elle est ainsi une préfiguration de la Vierge Marie tenant l'enfant Jésus sur ses genoux[réf. nécessaire].
Selon la légende, Mithra est né dans une grotte d'une vierge un 25 décembre. Ce jour-là, le culte de
Mithra, très développé à Rome aux IIIe et IVe siècles, célébrait le Natalis Invicti, la naissance du soleil, du soleil invaincu qui, chaque année, après avoir failli céder à la nuit lors du solstice d'hiver, reprend ses forces et fait regagner le jour sur la nuit.
La fête
juive de Hanoucca, qui commémore la réinauguration du Temple de Jérusalem profané par les Grecs antiques, a été fixée au 25 du neuvième mois lunaire, nommé "Kislev", (calendrier hébreu) au voisinage du solstice d'hiver. Le premier Livre des Macchabées insiste sur l'importance de cette date et de cette célébration.
C'est la période liturgique qui englobe les quatre dimanches qui précèdent Noël. Traditionnellement, les chrétiens allument une bougie le premier dimanche, puis une de plus chaque dimanche suivant, symboles de la lumière qui va renaître le soir de Noël.
De cette période est née la tradition du calendrier de l'
Avent : cela consiste, dans une grande planche en carton prédécoupée, à ouvrir des petites fenêtres, une par jour depuis le 1er décembre jusqu'à Noël (24 jours). Chaque fenêtre contient une phrase de l'Évangile (version chrétienne), ou une petite confiserie (version païenne).
La messe de minuit
La messe de minuit, le 24 décembre au soir, célèbre la Nativité de Jésus. Traditionnellement elle commençait à minuit ; aujourd'hui elle a lieu de plus en plus souvent en début de soirée.
La Crèche
C'est une mise en scène de la naissance de Jésus telle qu'elle est présentée dans le Nouveau Testament : sur une table, ou à même le sol, on bâtit une étable miniature dans laquelle on dispose des personnages (en terre cuite souvent) représentant les parents de Jésus et les bergers réunis autour du nouveau-né. La première crèche aurait été réalisée par François d'Assise en 1223 à Greccio, en Italie ; il s'agissait alors d'une crèche vivante, c'est-à-dire avec des personnages réels. Depuis le XVIIIe siècle, la tradition de la crèche s'est perpétuée dans tout le monde catholique, et particulièrement en Provence où des personnages nouveaux ont été ajoutés, les santons, qui représentent les métiers traditionnels ou des scènes de la vie quotidienne de la région. Les rois mages Gaspard, Melchior et Balthazar, trois érudits de l'époque de Jésus, sont représentés en route vers cette même étable, mais on ne célèbre leur arrivée qu'à l'Épiphanie.
La veillée de Noël
La soirée du 24 décembre qui, pour les catholiques, est coupée par la messe de minuit, est dans la très grande majorité des cas, passée en famille.
Le repas de Noël, avec la
dinde de Noël et la bûche de Noël, en est le repas festif ; La bûche de Noël est un dessert en forme de petite bûche ; souvent c'est un gâteau roulé recouvert de crème au chocolat, parfois il s'agit d'une glace. Cette bûche rappelle la tradition ancienne de mettre dans le feu une grosse bûche au début de la veillée ; cette bûche avait été choisie pour sa taille et sa qualité car elle devait brûler pendant toute la veillée.
Ce personnage allégorique est représenté par un vieil homme barbu chargé d'apporter des cadeaux. Il est entouré de tout un folklore : traîneau volant tiré par des rennes, lettre de demande de cadeaux à son intention, etc. L'image familière du Père Noël, avec sa longue barbe blanche et sa houppelande rouge, son traîneau volant tiré par des rennes et son sac rempli de jouets, est une invention américaine apparue pour la première fois en 1868, dessinée par Thomas Nast pour Harper's Magazine. Dès l'origine le personnage est habillé soit en vert soit en rouge au gré de la fantaisie des illustrateurs, mais c'est Coca-Cola qui a rendu universel l'habit actuel entièrement rouge et blanc. S'il est inspiré du saint Nicolas chrétien, notamment par ses habits, on peut aussi l'assimiler à Julenisse, un lutin scandinave qui avait la même fonction à la fête de la mi-hiver, jul, en norvégien, (ou « Jol » ou « Midtvintersblot » correspond au solstice d'hiver) et aidait aux travaux de la ferme.
Les cadeaux de Noël
Les présents s'échangent le jour de Noël avec les personnes réunies sous le même toit, et dans les jours qui suivent avec la famille et les amis proches. Ces cadeaux sont bien emballés dans des papiers aux motifs colorés. Ils sont ouverts le matin de Noël, ou parfois à la fin de la veillée de Noël. Pour les enfants, ces cadeaux sont essentiellement des jouets, et Noël est la période où les marchands de jouets réalisent l'essentiel de leurs ventes.
Les décorations de Noël
Présentes, aussi bien à l'intérieur des habitations que dans les rues, elles donnent un air de fête. Elles sont souvent lumineuses pour pouvoir être allumées dès la nuit tombée.
Le
sapin de Noël, toujours présent à l'intérieur des habitations, est chargé de décorer et de regrouper les cadeaux de Noël dans les familles. Le premier arbre de Noël serait apparu en Alsace en 1521[réf. nécessaire]. Certains auteurs font le rapprochement avec les mystères, pièces de théâtre jouées dans les églises ou sur les parvis : au temps de Noël, on représentait les récits bibliques de la Création du monde, et un sapin figurait l'arbre de vie planté au milieu du paradis terrestre. Cet arbre était décoré d'"oblata" (offrandes, petites friandises figurant les hosties), et de pommes représentant le fruit défendu, objet du premier péché.
Cependant, la tradition d'un arbre décoré est beaucoup plus ancienne puisque les
Celtes décoraient déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d'hiver[réf. nécessaire]. Les Scandinaves faisaient de même pour la fête de Jul, qui avait lieu à peu près à la même date que Noël. L'installation de cet arbre sera d'ailleurs considéré comme une pratique païenne jusqu'au milieu du XXe siècle par l'Église catholique. Au contraire les Protestants l'adopteront dès la Réforme de 1560 comme symbole de l'arbre du paradis. Interdit en URSS dans le cadre de la politique antireligieuse d'Etat, le sapin de Noël est à nouveau autorisé par Staline à partir de 1934, mais à condition d'être dressé désormais pour célébrer le Nouvel An.
Les marchés de Noël
Le marché de Noël se compose d'échoppes habituellement en bois et construites pour l'occasion, qui proposent des petits articles de décoration, des jouets et des cadeaux souvent artisanaux. En France, la tradition des marchés de Noël, vivante dans l'Est (Alsace), s'est répandue dans le reste du pays au cours des années 1990.
Souhaits
Les différentes façons de souhaiter un Joyeux Noël :
En France
- Alsacien : Fréliche winorde
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Basque : Eguberri On
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Breton : Nedeleg laouen
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Catalan : Bon Nadal
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Corse : Bon Natale
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Créole : Jwaïeu Nouel (Guadeloupe), jénwèl (Martinique), zwayé Noèl (Île de la Réunion)
-
Niçois : Bouòni Calèna
-
Normand : Bouon Noué
-
Poitevin-saintongeais : Boune Nàu
-
Provençal : Bon Nouvé, Nadau ou encore Calèndo (en hommage aux Calendes de janvier romaines, qui désignaient le Jour de l'an)
Ailleurs
- Anglais : Merry Christmas
-
Allemand : Fröhliche Weihnachten
-
Chinois : 圣诞快乐 (shèng dàn kuài lè)
-
Cornique : Nedelek lowen
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Espagnol : Feliz Navidad
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Espéranto : Ĝojan Kristnaskon
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Finnois : Hyvää Joulua
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Hawaien : Mele Kalikimaka
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Hongrois : Boldog karàcsonyt
-
Italien : Buon Natale
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Japonais : メリークリスマース merī kurisumāsu (importé de l'anglais merry christmas) (les ー peuvent être totalement ou partiellement supprimé)
-
Liban : Milad majid wa aam said !(Noël Béni et Joyeuse année)
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Luxembourg : Schéi Chrëstdeeg
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Māori : Meri Kirihimete
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Monégasque : Festusu Natale
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Portugais : Feliz Natal
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Islandais : Gledileg Jol
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Norvégien : Gledelig Jul
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Danois : Glædelig Jul
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Suédois : God Jul
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Néerlandais : Vrolijk Kerstfeest
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Roumain : Crăciun Fericit
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Gaélique : Nollaig Shona Dhuit
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Bulgare : Tchestito Rojdestvo Hristovo
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Slovaque : Veselé Vianoce
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Slovène : Srecen Bozie
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Tahitien : Ia ora'na no te noere
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Tchèque : Veselé vánoce (mais sur les cartes de vœux, on utilise une formule de politesse française sans doute en usage en France au XVIIIe siècle « Pour Féliciter »)
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Polonais : Wesolych Świąt
-
Russe : Рождеством (rojd yèsst vom)
Aspects sociologiques et économiques
Avec la mondialisation des échanges culturels et la laïcisation de la société, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial et sont de plus en plus déconnectées de l'interprétation religieuse.
Noël devient donc, pour certains, une fête païenne où, généralement, des membres d'une même famille se retrouvent et s'échangent des cadeaux entre eux selon un rituel assez universel : décoration de son habitation et de l'arbre de Noël (
sapin dans les pays froids ou tempérés) ; installation le soir du 24 décembre pour le réveillon de Noël des chaussures de tous les membres de la famille au pied de l'arbre ; ouverture des cadeaux quelques heures après, souvent le matin du 25 décembre ; repas constitué d'une dinde de Noël et se terminant par une bûche de Noël ; etc. Ce rituel se retrouve également à l'échelle d'une population locale avec la décoration des rues et vitrines de magasin des villes et villages dès le début du mois de décembre, la venue du père Noël sur les marchés ou dans les écoles maternelles, ou en janvier par la galette des rois, qui fête l'arrivée des rois mages auprès de l'enfant Jésus.
Ces traditions sont très largement admises et partagées par la majorité des chrétiens pratiquants qui particularisent leur fête religieuse par l'ajout d'une
crèche et, pour les catholiques, la célébration de la Nativité pendant la messe de minuit ; quelques-uns y voient cependant un détournement de la fête de Noël. Déchristianisé, ce jour devient, pour certaines familles, la fête où les parents célèbrent leurs enfants : ils manifestent leur amour par des cadeaux sans raison (contrairement aux anniversaires, fêtes individuelles, etc.).[3]
D'autres grandes religions connaissent des fêtes où les parents remercient leurs enfants d'exister (par exemple Pourim dans la tradition juive). Mais les instances catholiques expriment depuis longtemps leur désapprobation devant la tournure mercantile que prend cette fête[4]. Exceptionnellement cette désapprobation a pu prendre des aspects pour le moins spectaculaires, comme le 23 décembre 1951 où une effigie représentant le père Noël fut brûlée sur le parvis de la cathédrale de Dijon par des paroissiens. On vit alors les forces de gauche mener des manifestations de défense du vieux bonhomme, pourtant symbole de la société de consommation et génie du marketing événementiel. Ce fait divers a largement inspiré la rédaction d'un article de Claude Lévi-Strauss en mars 1952 : Le Père Noël supplicié.
L'achat massif de
cadeau de Noël pour Noël a pour effet un pic dans la consommation, notamment sur les secteurs du jouet, du loisir et de la restauration.
En réponse à cette
frénésie d'achats, une journée mondiale sans achat, programmée le plus souvent le 25 novembre, est organisée par les adbusters aux fins de dénoncer l'aspect économique de cette fête, et par extension la consommation de masse en général.