วันศุกร์ที่ 14 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Télévision

Le terme télévision regroupe l'ensemble des technologies, techniques et métiers destinés à produire, diffuser, recevoir des émissions ou films (fiction ou documentaire). La transmission, de ces émissions de télévision peut se faire par ondes radioélectriques ou par réseau câblé. Elles sont reçues et transcrites sur un poste récepteur appelé téléviseur (ou, par abus de langage, télévision), au fur et à mesure de la réception.
Les premières étapes de la vision à distance par l'électricité ont été les
télectroscopes. La télévision, telle qu'on la connaît aujourd'hui, est également tributaire d'un réseau économique (publicité, redevance), politique et culturel (langues nationales ou régionales, genres et formats).

Histoire de la télévision

La télévision est un moyen de diffuser par un courant électrique (ligne) ou par une onde (voie hertzienne), de manière séquentielle, les éléments d'une image analysée point par point, ligne après ligne. À l'origine, un mécanisme permet l'exploration d'un ensemble de cellules photoélectriques (mosaïque). Plus tard, le balayage (scanning) de la mosaïque s'effectue par un mince faisceau d'électrons (analyse cathodique) et la première mosaïque composée d'éléments de sélénium est décrite, en 1877, par George R. Carey (Boston, États-Unis).
Inspiré par le Pantélégraphe de Caselli (1856), le principe du balayage apparaît en
1879, dans un projet de « télectroscope » de Constantin Senlecq, notaire dans le Pas-de-Calais : un mécanisme de pantographe explore la face arrière d'un verre dépoli sur lequel est projetée l'image d'un objet.

Un téléviseur portatif
En
1884, l'ingénieur allemand Paul Nipkow dépose un brevet de « télescope électrique » (Elektrische Teleskop). Un disque, percé à sa périphérie de trous disposés selon une spirale centripète, analyse en tournant les brillances d'une ligne de l'image transmise par un objectif. Le décalage des trous permet de passer d'une ligne à l'autre. Dans ces divers cas, le caractère réversible de chacun des procédés doit assurer la reproduction de l'image.
En
1891, Raphael Eduard Liesegang publie l'ouvrage : Beiträge zum Problem des electrischen Fernsehens (Contribution sur la question de la télévision électrique). L'ouvrage R.W. Burns, Television, an international history of the formative years, The Institution of Electric Engineers, London, 1998 ne mentionne pas Liesegang mais il dit que Rosing (cité ci-dessous) reconnaît sa dette envers lui.
En
1907, le russe Boris Rosling dépose un brevet qui propose d'utiliser un tube cathodique perfectionné en 1898 par Ferdinand Braun, pour reproduire une image analysée par des moyens électromagnétiques. L'année suivante un Anglais, Campbell-Swinton, propose l'utilisation du tube cathodique à l'analyse et à la reproduction de l'image. Aucun de ces projets ne mentionne la reproduction du mouvement.
Ces projets conduisent un Russe émigré aux États-Unis,
Vladimir Zworykin, à déposer en 1923 un brevet de télévision « tout électronique » (all electronic), alors qu'en Grande Bretagne Logie Baird obtient une licence expérimentale en 1926 pour son televisor. Les années trente allaient alors être marquées par des tentatives diverses d'émissions en Europe (surtout la BBC en Grande-Bretagne) et aux Etats-Unis mais la bataille entre les différentes licences et techniques utilisées d'une part et la deuxième guerre mondiale d'autre part, allaient retarder l'avènement de la télévision comme média populaire.
Les Etats-Unis, sortants grands gagnants de la guerre, furent les premiers à imposer une normalisation technique qui permit une progression rapide des stations d'émission et une progression fulgurante du parc de récepteurs (30.000 en 1947, 157.000 en 1948, 876.000 en 1949, 3,9 millions en 1953). "L'année 1949 est [alors] celle de l'explosion. La grille des programmes de l'automne abonde en émissions en tous genres, annonciatrices de ce que nous pouvons voir à l'écran aujourd'hui: fictions comiques et dramatiques, théatre, films, sport et, bien sûr, variétés et jeux de connaissance générale richement dotés".
En 1957, le pape Pie XII proclama que
Claire d'Assise était la sainte patronne de la télévision.

Actualité et média

La télévision est dans la société occidentale le principal média d'information, dont le journal télévisé du soir est un quasi rituel. On lui reproche notamment son manque d'analyse et le peu de temps qu'il consacre aux sujets d'actualité. On constate en effet une partialité dans les propos des journalistes dont ils ne se rendent pas toujours compte et dans le temps accordé aux différentes nouvelles. Par exemple, les 11 septembre ont plus ou moins monopolisé tous les écrans pendant plusieurs jours alors que d'autres conflits, parfois encore plus meurtriers, ne sont pas du tout abordés (notamment sur TF1, France 2, France 3 et M6).
Les implications sociales de l'effet des médias ne sont pas négligeables, car la plupart des spectateurs croient en l'honnêteté du journal télévisé, et plus généralement en la véracité des informations diffusées sur le petit écran. C'est oublier les rapports économiques qu'entretiennent les chaînes télévisées avec le reste du monde. En effet, comment une chaîne télévisée pourrait critiquer une entreprise ou montrer des informations remettant en cause l'activité d'un
groupe économique si ce dernier, par exemple, possède des actions de ladite chaîne ?
Outre les rapports économiques, les journalistes eux-mêmes dépendent des informations dont on veut bien leur faire part (quand les personnes concernées ont suffisamment de pouvoir). Par exemple, les journalistes qui s'embarquent dans les guerres doivent parfois signer un contrat avec l'armée stipulant qu'ils ne doivent pas montrer certaines choses, notamment l'horreur de la
guerre et les dérapages de l'armée. Or il est souvent bien difficile d'obtenir autrement des images des évènements. Par ailleurs, les intérêts politiques et économiques sont souvent liés. La guerre notamment permet aux entreprises de production d'armes d'avoir des gros contrats, ce qui profite souvent à certains dirigeants.

Place dans la vie des Européens

La télévision participe autant à la désinformation qu'à l'information objective des spectateurs car il s'agit d'un système de communication non neutre, un des médias. À côté des émissions d'information pure, se trouvent des fictions qui s'inspirent seulement de la réalité. La télévision peut entraîner, chez le spectateur, une fuite de la réalité, qui, de moment de détente, peut mener à l'accoutumance. La consommation des programmes télévisés chez les Européens prend, suivant le profil des téléspectateurs, plusieurs heures par jour. Cette dépendance pour la télévision, si elle est ajoutée au sentiment d'insécurité (souvent entretenue par les médias), les conduit alors souvent à rester chez eux, à s'isoler.

Mode

La télévision est un des principaux vecteurs de la mode. Elle participe à la formation de stéréotypes à l'échelle mondiale. En effet, il y a un renforcement positif entre la norme en devenir et ce qui est montré à la télévision. Par exemple, pour une présentatrice, on va avoir tendance à choisir une femme mince, qui sera considérée belle selon les critères de la mode. Les téléspectateurs voyant certains types de personnes se créent alors une certaine image de l'homme et de la femme qui ne correspond pas à la réalité de la société et qui sera attendue en retour sur le petit écran.

Contre-critique

Cependant, certaines personnes refusent de critiquer la télévision dans son intégralité et voient en ce média un objet-clé de la culture populaire, à l'origine de nombreuses productions "cultes" ou tout simplement de qualité. Ces mêmes personnes dénoncent à leur tour la stigmatisation systématique de l'objet télévisuel, qu'ils relient à une forme de politiquement correct bourgeois-bohème élitiste et généralisateur, visant à rendre la culture inaccessible aux couches populaires en répandant l'idée d'une télévision abrutissante par nature.
Les défenseurs de la télévision "de qualité" mentionnent également la présence, quel que soit le média rencontré, d'un pourcentage de contenu "trash" ou racoleur. Ainsi, s’ils reconnaissent que la télévision diffuse en effet certains programmes débilitants ("
Télé poubelle"), ils dénoncent le fait que la presse ou la radio soient vus comme "médias intellectuels" alors que l'on peut retrouver, dans les deux cas, le même type de contenu de piètre qualité.
De la même manière, les accusations visant à faire de la télévision le
bouc émissaire de la propagation de critères de beauté, notamment chez les adolescentes, ne prennent pas en compte de nombreux autres vecteurs, tels que la presse (et ses dossiers "restez minces"), les affiches publicitaires ou le cinéma (combien de vedettes sont réellement grosses ?).
Ainsi, ces "défenseurs de la télévision" (qui précisent bien combattre la critique systématique de la TV, et non un certain regard critique sur les programmes de mauvaises qualité jugé nécessaire, et qu'ils reconnaissent) mentionnent, à juste titre, l'existence d'un grand nombre de programmes de qualité, diffusés sur le satellite ou les ondes hertziennes, qui sont autant de monuments de la culture populaire, mais également de documentaires et d'émissions de très bonne facture.
Pour conclure, ces personnes expliquent la multiplication des programmes racoleurs à l'antenne à la fois par l'existence d'une certaine demande, présente un peu partout dans notre société et dans n'importe quel média, mais aussi par un syndrome de lynchage de l'objet télévisuel perpétré par les détenteurs d'un politiquement correct bourgeois-bohème visant à nier en bloc l'existence de programmes de qualité et à restreindre l'accès à la culture à une classe urbaine et relativement aisée. Ainsi, la propagation de l'idée d'une télévision stupide "par nature" entraîne selon eux une dévalorisation inconsciente des programmes, qui, vicieusement, pousse les responsables des grandes chaînes (toujours selon l'idée d'un objet systématiquement abrutissant) à poursuivre la multiplication des programmes stupides et racoleurs.
Selon ces personnes, il faudrait donc revaloriser l'objet télévisuel, en le considérant, au même titre que n'importe quel autre média, comme vecteur potentiel de programmes de qualité, phénomène qui aurait tendance, en accord avec les récents sondages d'opinion très critiques envers les programmes (seulement 1/3 des téléspectateurs satisfaits) à améliorer la qualité des émissions.

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