วันอังคารที่ 4 ธันวาคม พ.ศ. 2550

Réchauffement climatique

Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire ou, par anglicisme, réchauffement global (de l'anglais global warming), est un phénomène d'augmentation, à l'échelle mondiale et sur plusieurs années, de la température moyenne des océans et de l'atmosphère. Dans son acception commune, ce terme est appliqué au changement climatique observé depuis environ vingt-cinq ans, c'est-à-dire depuis la fin du XXe siècle. La communauté scientifique attribue à ce réchauffement global une origine humaine . C'est le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) qui détermine ce consensus scientifique. Le Quatrième rapport du GIEC est le dernier en date.
Cycles climatiques
Ces précieuses archives contiennent, dans les bulles d'air, des indications sur la teneur en gaz de l'atmosphère d'autrefois. Elles nous aident à comprendre le climat de la Terre depuis une période qui remonte jusqu'à 750 000 ans[7]. Les climatologues s'accordent sur le fait que la Terre a traversé plusieurs cycles de réchauffement et de refroidissement planétaire durant les 400 000 dernières années.
Selon eux, un cycle de 100 000 ans environ s'est répété au cours de cette période. Ce cycle commence par un réchauffement brutal suivi d’une période chaude de 10 000 à 20 000 ans environ, appelée
période interglaciaire. Cette période est suivie par un refroidissement progressif et l'installation d’une ère glaciaire (ou glaciation). À la fin de la glaciation, un réchauffement brutal amorce un nouveau cycle. La dernière période interglaciaire correspond au temps présent et dure depuis plus de 10 000 ans.
Les variations du climat sont corrélées avec celles de l'
insolation, des paramètres de Milanković, de l'albédo, des cycles solaires et des concentrations dans l'athmosphère des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone et des aérosols.
Temps historiques
À l'intérieur des grandes fluctuations climatiques qu'a connu la Terre, on trouve des variations plus brèves et plus limitées en intensité. Ainsi, au cours du dernier millénaire, on a pu voir apparaître une période chaude aux Xe et XIe siècles appelée « optimum médiéval » : c'est l'époque où les navigateurs vikings découvrent et baptisent le Groenland (littéralement «pays vert») et fondent des colonies à l'extrême sud de l'île. De même, l'époque des Temps Modernes (1550-1850) connut une période de refroidissement que les historiens appellent le « petit âge glaciaire ». C'est au cours de cette période plus froide que l'on retrouve les hivers les plus rigoureux, notamment le terrible hiver 1708-1709[8]. Selon les reconstitutions de températures réalisées par les climatologues, la dernière décennie du XXième siècle et le début du XXIième constituent la période la plus chaude des deux derniers millénaires (voir graphique). Notre époque serait en effet plus chaude de quelques dixièmes de degrés par rapport à l'optimum médiéval.
Arguments sur l'origine humaine du réchauffement climatique
Le réchauffement climatique est largement attribué à un effet de serre additionnel, dû aux rejets de gaz à effet de serre et principalement les émissions de CO2, à cause des activités humaines. Les experts du GIEC ont confirmé le 2 février 2007 que la probabilité que le réchauffement climatique soit dû à l'activité humaine est supérieure à 90%[22]. Leurs conclusions sont tirées des résultats d'expériences sur des modèles numériques.
Modèles climatiques
La prévision par les scientifiques de l’évolution future du climat a été rendue possible par l'utilisation de modèles informatiques[28] de celui-ci. Ces modèles, dits de circulation générale, simulent les déplacements et les températures des masses atmosphériques et océaniques. Les plus récents prennent aussi en compte d'autres phénomènes, comme le cycle du carbone.
Ces modèles sont considérés comme valides par la communauté scientifique lorsqu'ils sont capables de simuler des variations connues du climat, comme les variations saisonnières, le phénomène El Niño, ou l'oscillation Atlantique Nord. Les modèles les plus récents simulent de façon satisfaisante les variations de température au cours du XXe siècle.
Les modèles informatiques simulant le climat sont utilisés par les scientifiques pour prévoir l'évolution future du climat, mais aussi pour cerner les causes du réchauffement climatique actuel, en comparant les changements climatiques observés avec les changements induits dans ces modèles par différentes causes naturelles ou humaines.
Poursuite du réchauffement climatique
Pour les climatologues regroupés au sein du GIEC[29] (IPCC en Anglais), l'augmentation des températures va se poursuivre au cours du XXIe siècle. L'ampleur du réchauffement attendu le plus probable est de 1,8 à 3,4 degrés Celsius.
Les incertitudes liées au fonctionnement des modèles sont mesurées en comparant les résultats de plusieurs modèles pour un même scénario, et en comparant les effets de petites modifications des scénarios d’émission dans chaque modèle.
Les variations observées dans les simulations climatiques sont à l'origine d'un éparpillement des prévisions de l'ordre de 1,3 à 2,4 degrés, pour un scénario (démographique, de croissance, de « mix énergétique mondial », etc.) donné. Le type de scénario envisagé a un effet de l’ordre de 2,6 degrés sur le réchauffement climatique simulé par ces modèles et explique une bonne partie de la marge d’incertitude existant quant à l’ampleur du réchauffement à venir.
Les prévisions d'augmentation de température pour l'horizon 2100 données par le
GIEC (SPM du AR4 2007) s'échelonnent de 1,1 à 6,3 °C. Les experts du GIEC affinent leurs prévisions en donnant des valeurs considérées comme « les meilleures estimations », ce qui permet de réduire la fourchette de 1,8 à 4,0 °C. Et en éliminant le scénario A1F1, considéré comme irréaliste, l'augmentation de température serait comprise entre 1,8 et 3,4 °C.
Les scientifiques du
GIEC considèrent que ces prédictions sont les meilleures prédictions actuellement possibles, mais qu'elles sont toujours sujettes à des réajustements ou à des remises en cause au fur et à mesure des avancées scientifiques. Ils considèrent qu'il est nécessaire d'obtenir des modèles plus réalistes et une meilleure compréhension des phénomènes climatiques, ainsi que des incertitudes associées.
Cependant, de nombreux climatologues pensent que les améliorations apportées aux modèles climatiques ne modifieront pas fondamentalement leurs résultats
[réf. nécessaire], à savoir que le réchauffement planétaire va continuer et que son ampleur sera plus ou moins importante en fonction de la quantité de gaz à effet de serre émis par les activités humaines au cours du XXIe siècle.
Les derniers articles scientifiques montrent que l'année 2005 a été la plus chaude de toute l'histoire de la météorologie, que le réchauffement s'accélère (0,8 °C en un siècle, dont 0,6 °C sur les trente dernières années), mais aussi d'après l'analyse de sédiments marins, que la chaleur actuelle se situe dans le haut de l'échelle des températures depuis le début de l'
holocène, c’est-à-dire 12 000 ans.
L'humidité absolue
Selon toutes évidences l'humidité absolue moyenne de l'air va augmenter (ce paramètre s'exprime en grammes d'eau par mètres cubes d'air; les météorologistes mesurent plutôt l'humidité relative qui s'exprime en % sachant que 100% est le point de rosée). Sachant que l'eau est le principal vecteur de la thermodynamique atmosphérique (l'évaporation absorbe de l'énergie et la condensation la restitue) la puissance des précipitations devrait aussi augmenter.
Les précipitations
Selon le dernier rapport du GIEC, une augmentation des précipitations aux latitudes élevées est très probable et une diminution est elle probable dans les régions subtropicales, poursuivant une tendance déjà constatée .
La circulation thermohaline
La circulation thermohaline désigne les mouvements d'eau froide et salée vers les fonds océaniques qui prennent place aux hautes latitudes de l’hémisphère nord. Ce phénomène est, entre autres, responsable du renouvellement des eaux profondes océaniques et de la relative douceur du climat européen. Pour le XXIe siècle, le GIEC considérait comme probable un ralentissement de ce phénomène, et comme peu probable son arrêt. Cet arrêt total et définitif est considéré comme possible à plus long terme.
Glaces et couverture neigeuse
Les scientifiques du GIEC prévoient, pour le XXIe siècle une diminution de la couverture neigeuse, et un retrait des banquises. Les glaciers et calottes glaciaires de l'hémisphère nord devraient aussi continuer à diminuer. En revanche, la calotte glaciaire antarctique ne devrait pas diminuer au cours du XXIe siècle.
Une équipe de chercheurs a récemment réussi à mettre en évidence un lien entre l'activité humaine et l'effondrement de plates-formes de glace dans l'Antarctique
Plus d'information sur le site de Futura-sciences. Les réchauffements locaux seraient dus à un changement de direction des vents dominants, cette modification étant elle-même due à l'augmentation de la concentration de l'air en gaz à effet de serre et la dégradation de la couche d'ozone en Antarctique à cause des CFC d'origine humaine[32]. Toutefois, ces réchauffements ne s'observent que localement. En effet, l'Antarctique connait globalement un climat de plus en plus froid et sa couverture glacée est en expansion.
Arguments pour
En Mars 2007 Martin Durkin recueil dans son film (Sous-titré en français[39]) The Great Global Warming Swindle (La grande escroquerie du réchauffement global) le témoignage de scientifiques renommés défendant cette théorie comme cause majeure des variations historiques de température. Dans un article du Daily Telegraph "The global-warmers were bound to attack, but why are they so feeble?"[40]. Le film cite notamment un études récentes de Ján Veizer (Ottawa-Carleton Geoscience Centre, University of Ottawa),[41] 2005 démontrant cette corrélation à différentes échelles de temps ainsi que l'influence complémentaire d'autres types de rayonnements cosmiques ayant notamment une influence sur l'évaporation d'eau et la couverture nuageuse.
La liste des 20 personnalités (18 chercheurs) est disponible dans l'article correspondant
The Great Global Warming Swindle (Contributors to the programme).
Arguments contre
En 2001, Peter Stott et d'autres chercheurs du centre Hadley du Royaume-Uni ont publié un article portant sur le modèle de simulation numérique le plus complet jamais réalisé sur le XXe siècle. Leur étude comprenait à la fois les agents de forçage naturels (variations solaires et émissions volcaniques) et le forçage anthropique (gaz à effet de serre et sulfates sous formes d'aérosols). À l'instar de Lassen et de Thejll, ils trouvèrent que les facteurs naturels expliquaient un réchauffement graduel jusqu'en 1960, suivi d'un retour à des températures proches de celles de la fin du XIXe siècle, en accord avec le changement graduel du forçage solaire au cours du XXe siècle et de l'activité volcanique des dernières décennies. Ces facteurs seuls étaient incapables d'expliquer le réchauffement des dernières décennies. De façon similaire, le forçage anthropique seul ne pouvait expliquer le réchauffement de la période 1910-1945, mais se révélait nécessaire pour simuler le réchauffement depuis 1976. Cependant, en combinant tous ces facteurs intervenants, l'équipe de Stott fut en mesure de simuler précisément les changements de températures planétaires au cours du XXe siècle. Ils prédirent que l'émission continue de gaz à effets de serre causerait des montées de température futures « à un rythme similaire à celui qu'on a pu observer durant les dernières décennies.» [17] Un graphique de la relation entre les facteurs naturels et anthropiques contribuant au changement de climat est reproduite sur le rapport Climate Change 2001: The Scientific Basis du GIEC.
Dans l'édition du 6 mai 2000 du magazine américain «
New Scientist », Lassen et l'astrophysicien Peter Thejll, complétant l'étude de 1991 avec de nouvelles données, conclurent que bien que le cycle solaire puisse expliquer environ la moitié de l'accroissement en température observé depuis 1900, il ne pouvait en aucune manière expliquer l'accroissement de 0,4°C depuis 1980.
En 1991, Knud Lassen de l'Institut danois de météorologie de
Copenhague et son collègue Eigil Friis-Christensen ont trouvé une forte corrélation entre la longueur du cycle solaire et les changements de température dans l'hémisphère Nord. Au départ, ils avaient inclus les taches solaires et les mesures de températures relevées entre 1861 et 1989, mais s'aperçurent plus tard que des enregistrements datant de quatre siècles supportaient leur découverte. Cette corrélation permettait d'expliquer 80% des variations de température durant la période considérée (voir graphique). Cette étude, et le graphique associé ont été par la suite contestés, car fondés sur des valeurs erronées.[42].Sallie Baliunas, une astronome du centre d'astrophysique de la Harvard-Smithsonian Institution, fut l'une des plus ardentes supportrices de la théorie que l'activité solaire « peut expliquer les changements majeurs du climat dans les 300 dernières années, en particulier le réchauffement global actuel ». Toutefois, les données indiquent que la corrélation entre les températures et l'activité solaire n'est plus valable pour les trente dernières années.
Conséquences humaines du réchauffement climatique
Des observations faites ces dernières années indiquent que le réchauffement planétaire pourrait provoquer des changements climatiques importants. La circulation des océans, phénomène qui semble être la clé de telles variations, subit une phase de ralentissement que les océanographes estiment inquiétante, liée à une diminution de la salinité des eaux de l'Atlantique Nord. L'Académie des Sciences américaine note, dans un rapport de 2002 : « il est important de ne pas adopter d'attitude fataliste en face des menaces posées par le changement de climat. (...) Les sociétés ont dû faire face à des changements du climat graduels ou abrupts durant des millénaires et ont su s'adapter grâce à des réactions diverses, telles que s'abriter, développer l'irrigation ou migrer vers des régions plus hospitalières. Néanmoins, parce que le changement du climat est destiné à continuer dans les prochaines décennies, dénier la possibilité d'événements climatiques abrupts ou minimiser leur impact dans le passé pourrait s'avérer coûteux. ».
Nombre de chercheurs prédisent des conséquences désastreuses en cas d'un réchauffement de 1,5 à 7°C, et la plupart estiment qu'en limitant le réchauffement global à 1°C, les conséquences seraient de grande ampleur mais resteraient acceptables.
Pour mesurer un tant soit peu l'ampleur que peut prendre ce problème pour la Terre et surtout l'humanité, voici un petit retour en arrière éclairant. Le climat d'il y a un peu plus de 10 000 ans était un climat glaciaire : des km d'épaisseur de glace recouvraient la Scandinavie, le niveau des océans étaient 100 mètres plus bas (des hommes ont pu s'abriter dans la grotte Cosquer - aujourd'hui réservée aux plongeurs chevronnés - pour y peindre de belles fresques) et les deux tiers du sol français étaient impropres à la culture car gelés en permanence. Depuis, la température moyenne s'est élevée de 4,5°C. Ce point a une importance capitale.
De même, d'autres personnes voient en ce réchauffement les prémices d'un changement radical du monde. Les famines engendrées par le réchauffement et le manque de pétrole (cf
Biocarburants), de même de l'insolvabilité des USA (51% des dépenses militaires mondiales) mettraient le monde sous tension jusqu'à explosion selon un rapport du Pentagone d'octobre 2003.
Environnement et patrimoine culturel bâti
À l'échelle globale on scénarise des modifications de la circulation des océans, un changement du climat important, une perte de biodiversité et des dommages irréversibles sur l'agriculture dans les écorégions les plus affectées. Dans certaines régions, comme l'Europe de l'Ouest et le Bangladesh, les dommages pourraient se révéler graves, à cause de la perte du réchauffement par le Gulf Stream et la montée des océans au niveau mondial respectivement. On redoute aussi des apparitions plus fréquentes de phénomènes climatiques destructifs, et les experts en risque des compagnies d'assurance demandant que soit appliqué à ce sujet le principe de précaution. Des estimations reconnues par le GIEC et par certains assureurs élèvent à 3,5 milliards le nombre de personnes qui pourraient être touchées par des pandémies, la disparition de sources d'eau potable et d'autres impacts possibles.
Les effets du réchauffement climatique sur l'environnement ont été observés dès 1979 dans les Antilles sous la forme d'un blanchissement des récifs coralliens. C'était le premier
[44] indice du réchauffement climatique en cours. Ce phénomène s'est développé régulièrement dans l'espace et le temps à des échelles toujours plus surprenantes, par exemple à l'échelle de l'océan Indien en 1998. Si le réchauffement continue au rythme actuel, il en résultera une extinction de masse des récifs coralliens à l'échelle planétaire à partir de 2015/2020. On ignore encore si cet effondrement aura un effet de bombe à carbone.
D'autre part, de nombreuses organisations publiques et gouvernementales craignent des effets potentiels négatifs sur l'
environnement et l'agriculture.
Ces problèmes sont eux-mêmes matière à des controverses considérables. D'un côté, les groupes environnementalistes mettent l'accent sur les dangers possibles du réchauffement planétaire, tandis que d'autres, ainsi que des groupes de pression industriels, mettent en doute les modèles climatiques et les conséquences du réchauffement planétaire. Ces groupes de pression industriels apportent des financements à certains scientifiques qui appuient leurs thèses.
À cause des effets potentiels sur la
santé publique et sur l'économie, le réchauffement planétaire provoque l'inquiétude. Des changements environnementaux importants ont pu être reliés au phénomène du réchauffement planétaire. Les conséquences constatées (régression du manteau neigeux, montée des océans, changements météorologiques) peuvent influencer non seulement l'activité humaine, mais aussi l'écosystème. Dans un scénario où le réchauffement continuerait, certaines espèces seraient contraintes de migrer vers d'autres habitats (avec une possible extinction), tandis que d'autres pourraient s'étendre au-delà de leur habitat d'origine. Peu d'écorégions terrestres resteraient indemnes.
Culture : En 2007, pour la première fois, le World monuments fund (
WMF, Fonds mondial pour les monuments) a introduit les modifications climatiques dans la liste des menaces pour 100 sites, monuments et chefs d’œuvres de l’architecture menacés, les autres menaces principales étant les guerres et conflits politiques, et le développement industriel et urbain anarchique.
Variations climatiques
En cas de réchauffement climatique, le moteur qui anime les courants marins serait menacé. Effectivement, les courants acquièrent leur énergie cinétique lors de la plongée des eaux froides et salées, et donc denses, dans les profondeurs de l'océan Arctique. Or, l'augmentation de la température devrait accroître l'évaporation dans les régions tropicales et les précipitations dans les régions de plus haute latitude. L'océan Atlantique, en se réchauffant, recevrait alors plus de pluies, et en parallèle la calotte glaciaire pourrait partiellement fondre.
Dans de telles circonstances, une des conséquences directes serait un apport massif d’eau douce aux abords des pôles, entraînant une diminution de la salinité marine et donc de la densité des eaux de surface. Cela peut empêcher leur plongée dans les abysses océaniques. Ainsi, les courants tels que le
Gulf Stream pourraient ralentir ou s'arrêter, et ne plus assurer les échanges thermiques actuels entre l'équateur et zones tempérées.
Selon certaines thèses, ce phénomène d'arrêt du Gulf Stream, dû au réchauffement climatique, pourrait engendrer un effet paradoxal : par son inégale distribution de la chaleur, une
ère glaciaire en Europe et dans les régions à hautes latitudes. En effet, l'Europe se situe à la même latitude que le Québec, et la seule différence de climat réside dans le fait que l'Europe profite de l'apport thermique du Gulf-Stream. L’équateur, à l'inverse, accumulerait alors une chaleur harassante stimulant de ce fait la formation continuelle d'ouragans amenant des précipitations de grande ampleur.
Cependant, il n'est nullement établi que le Gulf Stream soit la cause des hivers doux en Europe. En effet, Richard Seager a publié en 2002 la seule étude scientifique sur l'influence du Gulf Stream sur le climat
[45]. Ses conclusions sont sans appel : l'effet du Gulf Stream est un mythe et a un effet négligeable sur le climat en Europe. La différence entre les températures hivernales entre l'Amérique du Nord et l'Europe est dû au sens des vents dominants (vent continental glacial du nord sur la côte est de l'Amérique du Nord et vent océanique de l'ouest en Europe) et à la configuration des montagnes rocheuses.
Glaces polaires
Le bilan sur les glaces polaires est contrasté. On constate bien un recul des glaces polaires sur le pourtour des terres arctiques et antarctiques, et les mers polaires sont plus navigables qu'elles ne l'ont jamais été. Mais dans le même temps, l'épaisseur de la glace augmente dans la partie centrale de l'Antarctique, et du Groenland. En effet, le réchauffement atmosphérique s'y accompagne d'une augmentation des précipitations (très faibles en temps normal) et donc de l'enneigement. Les deux effets devraient se faire équilibre pendant quelques décennies, jusqu'à ce que l'expansion des glaciers atteigne son point limite (écoulement des glaces vers la mer).
Certains effets « positifs » ?
Localement (hors des zones sèches et chaudes qui pourraient le devenir encore plus) et/ou dans un premier temps, un accroissement de la température conjoint à celui de la concentration de CO2 dans l'air et les pluies, des températures pourrait améliorer la productivité des écosystèmes, mais au delà d'un certain seuil, suite à des tests en laboratoire et en extérieur, les modèles du GIEC prédisent qu'un taux de CO2 ne bénéficierait plus aux plantes, les effets négatifs pouvant alors l'emporter. Les satellites montrent que la productivité de l'hémisphère Nord a augmenté depuis 1982, mais en partie aussi à cause de l'eutrophisation générale des écosystèmes, les pluies elles-mêmes apportant des engrais d'origine agricole (nitrates) là où ils étaient autrefois absents.L'augmentation de la biomasse n'est par ailleurs pas nécessairement bénéfique, la biodiversité risquant d'encore régresser, même si quelques espèces en profiteraient. Enfin, l'augmentation de l'évapotranspiration en été, liée à une productivité dopée par le CO2, en cas de sécheresse brutale diminuerait la résilience écologique, tout en aggravant le risque d'incendies de forêts avec relargage de CO2 et dégradation des sols.On ignore aussi à partir de quand les écosystèmes (marins notamment) réagiront négativement à l'acidification des eaux par dissolution de quantités croissante d'acide carbonique.
D'un point de vue économique, une diminution des glaces polaires ouvrirait de nouvelles routes commerciales pour les navires, en rendant aussi le pétrole local plus facile à extraire, mais pourrait être facteur de régression de nombre d'espèces (dont plancton et poissons de haute valeur commerciale).
Une augmentation de la biomasse totale ne compenserait probablement pas un recul d'espèces cultivées, pêchées et chassées. Le bilan global ne peut à ce jour être calculé, mais il pourrait être désavantageux, même dans les zones où les effets positifs se feraient le plus sentir. Pour le
GIEC mis en balance avec les effets négatifs, ces quelques aspects positifs ne permettent pas de considérer le réchauffement climatique comme globalement bénéfique.
Les États face à la menace climatique
Les gouvernements ont besoin de prédictions des tendances générales afin de pouvoir prendre des décisions politiques nécessaires à éviter des impacts indésirables.
Le réchauffement planétaire est étudié par de nombreux experts, et en particulier au niveau mondial, par le
GIEC. Les rapports fournis par le GIEC servent de base aux discussions scientifiques et politiques.
La prédiction d'augmentation de température de 1,5°C à 7°C pour le siècle à venir, pourrait être ramenée à des valeurs inférieures à condition que des mesures environnementales sévères soient prises ou qu'un réel compétiteur aux technologies du
pétrole émerge afin de permettre l'abandon de l'exploitation des ressources fossiles. La recherche en vue de trouver un remplaçant au pétrole a débuté depuis plusieurs années. En dépit des succès liés au secteur des énergies renouvelables, du nucléaire et surtout d'un changement de mode de vie et de consommation, le remplacement définitif des carburants fossiles se fait attendre. Références : Énergie éolienne, Énergie hydroélectrique, Énergie géothermique, Énergie solaire, l'énergie hydrolienne, Pile à combustible, Énergie nucléaire, Stockage géologique du dioxyde de carbone.
Par ailleurs des réponses sont également apportées par la société civile. Les ONG et associations locales mènent des campagnes et actions de lobbying. En France, les
ONG de protection de l’environnement et les associations concernées se sont regroupées au sein du Réseau Action Climat (RAC). Le Réseau Action Climat France participe aux négociations internationales, rédige des propositions nationales et met en place des actions régionales et locales.
Voir aussi l'
Horloge de la fin du monde, basée à Chicago.

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